SUBSTANCES-INDUIT

Les hallucinogènes psychédéliques

Champignons et psilocybine

  • Qu’est-ce que c’est ?

Les champignons hallucinogènes, champis, champignons magiques, ou encore magic mushrooms, sont des champignons possédant des propriétés hallucinogènes et/où enthéogènes dues à diverses molécules en fonction de leur espèce. Leur mode d’administration majoritaire est la voie orale (ingestion), une petite minorité se fumant. Plus de 200 espèces sont répertoriées comme hallucinogènes, dont les plus importantes sont des Psilocybes, l’Amanite tue-mouche et le Claviceps purpurea, ou autrement dit, l’ergot du seigle. Consommés depuis des millénaires, notamment en lien avec des pratiques chamaniques et spirituels / religieux, leur popularité s’est accrue dans les années 1960, conduisant un nombre croissant d’États à réguler leur production et leur consommation. Récemmen tous les champignons, le recensement des espèces hallucinogènes comprend des obstacles spécifiques. Leur liste est susceptible d’être plus ou moins fournie selon les syndromes pris en compte, comme les polypores contenant de l’hordénine, de la N-méthyltyramine ou de la tyramine, qui provoquent des effets neurotropes légers. En outre, l’âge et l’environnement d’un même sporophore modifie la composition chimique et les capacités synthétiques d’un même champignon.
G. Guzman, J. Allen et J. Gartz répertorient 216 champignons hallucinogènes, qu’ils classent en quatre groupes : l’ergot du seigle qui secrète notamment de l’acide lysergique, les espèces à psilocybine et autres dérivés indoliques, celles qui renferment de l’acide iboténique comme l’Amanite panthère et enfin des champignons utilisés dans des rites sacrés mais pour lesquels aucune étude chimique sérieuse n’a été produite. Sans compter l’ergot de seigle, Roger Heim regroupe les champignons hallucinogènes en trois groupes selon leur action psychotrope : les psychotoniques, dont les effets aphrodisiaques ou excitants s’accompagnent parfois d’hallucinations; les psychodysleptiques, suscitant des souvenirs et parfois des actes de violences; les psycholeptiques, autrement dit « oniriques »4. Cette dernière catégorie, dans laquelle R. Heim inclut deux genres de Lycoperdon à titre d’hypothèse, est cependant invalidée, les expériences menées par Gastón Guzmán assurant leur caractère comestible et non narcotique. 

Psilocybe azurescens.

C’est le champignon magique le plus fort au monde. Dans la nature, il est limité à la côte ouest des États-Unis, où il pousse le plus abondamment dans les forêts décidues autour de la rivière Columbia dans la région Pacifique Nord-Ouest. Il est possible de cultiver Psilocybe azurescens en intérieur si vous connaissez la culture des champignons, mais vous ne trouverez pas de kit de culture. En extérieur, cependant, il est possible de réussir à cultiver un champ de champignons Psilocybe azurescens. Quand il est séché, Psilocybe azurescens contient jusqu’à 1,8 % de psilocybine, 0,5 % de psilocine et 0,4 % de baéocystine. Même si cela peut sembler ne pas être une concentration énorme, ça suffit à vous envoyer dans un autre monde.


Panaeolus cyanescens (Copelandia cyanescens)

C’est une des espèces les plus fortes au monde, considérée comme étant jusqu’à cinq fois plus forte que certaines variétés de P. cubensis. On la désigne aussi sous le nom de Copelandia Hawaiian et l’espèce est assez connue pour sa force et sa relative facilité de culture. On retrouve ces champignons dans le monde entier et c’est une espèce qui aime la bouse.Le pourcentage de psilocine et de psilocybine réunis dans Panaeolus cyanescens peut être aussi élevé que 2,95 %, ce qui rend ces fruits extrêmement puissants.


Psilocybe semilanceata

Pour beaucoup, Psilocybe semilanceata est le champignon magique par essence. Connu également sous le surnom de « liberty cap », c’est le champignon qui possède le célèbre téton et le chapeau en forme de cloche instantanément reconnaissables. Psilocybe semilanceata est le champignon magique le plus répand dans la nature. Il pousse dans 17 pays du nord de l’Europe, où il est considéré comme autochtone. Des rapports parlent également d’une répartition plus large que cette zone. C’est également un champignon forts en psilocybine. Dans des échantillons de Psilocybe semilanceata séchés, des concentrations de psilocybine allant de 0,2 % à 2,37 % ont été mesurées. En fait, les niveaux de psilocybine les plus hauts jamais mesurés ont été trouvés dans cette espèce. Cependant, la concentration moyenne est d’environ 1 %, ce qui explique qu’elle ne soit pas au sommet de cette liste. Les niveaux de baéocystine sont d’environ 0,36 %.


Psilocybe cyanescens

Psilocybe cyanescens (parfois aussi appelé wavy caps) est une autre espèce de champignons magiques puissants. Elle est également répandue et s’étend de plus en plus grâce à l’utilisation accrue du paillis pour éviter les herbes indésirables. Adorant le paillis et non la terre, cyanescens pousse en grandes quantités et s’avère incroyablement puissante. Au Royaume-Uni, une colonie de 100 000 champignons a été découverte un jour. Mais on en trouve également en Europe et aussi aux États-Unis. Les variétés américaines semblent être plus fortes que leurs cousines européennes. Cependant, cela pourrait être dû à des tests réalisés sur les mauvaises espèces en Europe. Au total, dans un champignon séché peut atteindre 1,96 %. Dans un champignon humide, le ratio est de 0,39–0,66 % de psilocybine et de 0,75–1,96 % de psilocine.


Psilocybe bohemica

Psilocybe bohemica se retrouve en République Tchèque et en Europe centrale — région autrefois appelée Bohème. C’est un champignon qui présente de nombreuses ressemblances avec Psilocybe serbica, situé lui dans la région des Balkans. Attention : ces deux champignons ressemblent fortement et poussent dans les mêmes conditions que Galerina, qui est très toxique et dangereux. Attention à bien identifier ce que vous avez avant de vous risquer à le consommer. À sec, la concentration de psilocybine va de 0,11 % à 1,34 %. Le champignon peut donc être très fort. La plus grande concentration se retrouve dans les chapeaux.


Psilocybe cubensis

Psilocybe cubensis est une des espèces de champignons magiques les plus communément vendues car c’est celle qui se cultive le plus facilement. La plupart des kits de culture disponibles en ligne contiennent du mycélium de P. cubensis. En raison de sa facilité de culture, de nombreuses recherches ont été menées avec cubensis et de nombreuses sous-espèces ont été sélectionnées, ce qui en fait une espèce polyvalente. Voilà pourquoi la fourchette des concentrations en indoles est très large. Dans la nature, Psilocybe cubensis se retrouve dans le monde entier dans les climats tropicaux. Séché, le champignon présente des concentrations de psilocine et de psilocybine de 0,14–0,42 % et 0,37–1,30 % respectivement.


Conocybe cyanopus

Conocybe cyanopus est une espèce de champignons magiques moins connues. Et pour une bonne raison : elle est incroyablement proche par l’aspect de plusieurs espèces mortelles qui poussent dans le même environnement. Voilà pourquoi elle ne mérite généralement pas d’être consommée. Comme il y aura d’autres espèces beaucoup moins risquées, nous recommandons d’éviter cette espèce à moins d’être un expert ou d’être en compagnie d’un expert. Ceci étant dit, Conocybe cyanopus mérite toujours sa place sur la liste en raison de sa force. Séché, le champignon contient entre 0,5 % et 1 % de psilocybine.


Psilocybe samuiensis

Présente en Thaïlande, c’est une autre espèce tropicale de champignons magiques. À l’origine connue pour pousser uniquement sur l’île de Koh Samui, on la retrouve depuis dans d’autres lieux. Le champignon est large, avec un chapeau rougeâtre-marron et il peut pousser assez épais. Les ratios de psilocybine, psilocine et baéocystine dans les spécimens séchés sont de 0,023–0,90 %, 0,05–0,81 % et 0,01–0,05 %.


Psilocybe tampanensis

C’est l’espèce d’où les truffes magiques sont souvent dérivées. Les truffes sont simplement la partie souterraine du champignon, mais il s’agit bien du même organisme. Dans la nature, elles sont rares et les sclérotes (le véritable nom des truffes) sont une forme de protection en cas de feu de forêt ou autre événement traumatique. Cependant, en raison du statut juridique des sclérotes dans certains pays d’Europe, elles sont devenues un choix populaire pour ceux qui cherchent à tripper en toute légalité, car cette partie de l’organisme n’est pas illégale. Le champignon séché peut contenir jusqu’à 1 % de psilocine et de psilocybine, alors que la sclérote peut contenir jusqu’à 0,68 % de psilocybine.

Panaeolus cambodginiensis

Présent en Asie et à Hawaï, Panaeolus cambodginiensis a été rapporté pour la première fois au Cambodge, où il aime pousser dans la bouse de buffle. De couleur blanche et marron avec de longues tiges, c’est un beau champignon. Tous les champignons contenant de la psilocybine peuvent bleuir, car c’est la couleur que prend la psilocine quand elle s’oxyde. Cependant, Panaeolus cambodginiensis est connu pour bleuir beaucoup et très facilement.La teneur indole de Panaeolus cambodginiensis est d’environ 0,55 % de psilocybine et 0,6 % de psilocine en moyenne.

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